Poème
Je respire la nuit
Le jour a disparu
Derrière mes balcons
fleuris d’horloges
il ne se débat plus
Les mains pesantes
de neige noire
la nuit souffle son dû
Je me heurte le front
au miroir du sommeil
Je veille sur la vie
Le monde entier se terre
dans mon oreiller frais
L’insomnie charrie ses pierres
dans le ruisseau bleu des désirs
Je respire la nuit
Est-elle douleur ou don
Que faire de cette plage
sans vagues où je me perds
à mâcher les nuages.